Un nouveau roman commence. Je ne m’y attendais pas. Je ne signe pas encore pour deux ans. J’épuise d’abord. Commencer par l’épuisement. Il n’y a pas réellement d’objectif, mais tout de même, le pressentiment qu’un procédé d’écriture, à nouveau, peut amener à tout dire sans le dire. Cette fois-ci, c’est l’intrigue. Duper, faire tomber dans le piège. Les éléments que j’ai éliminés prouvent que cela ne me concerne plus directement. Ce travail, je serais heureux de le conduire. Donc, c’est dans l’ordre. Je ne fais qu’avancer. Il n’y aura pas de nuit tant que ce ne sera pas fini. Y plonger donc avec passion. Le désir est disponible. Je ne me suis même pas posé la question de tout laisser en plan. Je l’ai vu bouger sur les parois de la chapelle. Ces couleurs sont si belles. De les voir changer jour après jour m’émeut beaucoup. Je suis dans un endroit connu. J’y retourne et je reprends des éléments de la vie, comme s’il avait manqué une pièce importante au puzzle, comme si je réalisais aujourd’hui ce que j’aurais dû faire à cette période de ma vie si je m’en étais donné les moyens : l’écrire. La douleur se concentre sur la blessure, et je dois l’admettre, quelque chose m’appelle en ce lieu. Je ne lui refuse rien. Je suis prêt à mettre en œuvre tout cela. C’est le temps de cela que j’ai devant moi. Je veux le vivre intensément.
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