Wednesday, August 30, 2017

À trop vouloir que soient condamnés de supposés responsables

À trop vouloir que soient condamnés de supposés responsables, simples images de soi transposées dans d’autres corps, pour se donner raison, qu’il y aurait le pur et l’impur, le bien et le mal, une pensée réduite à la bithématisation d’un système plus complexe, et donc plus riches, aussi, des innombrables facteurs venus se concentrer en énergie dans un espace de vie particulière participant au vivant tout entier, laissant définitivement de côté le brouillon, l’essai, le travail fastidieux, pour ne laisser poindre qu’une conclusion hâtive, le résultat d’une pulsation irrégulière, à croire encore qu’il y aurait à jeter, à déplacer, pour la mémoire, pour la gloire, pour toutes les questions à venir, les impasses, là où discourir pèserait, là où passer d’un univers à l’autre pèserait, pour aider, justement, à s’en échapper, là où le mur s’est dressé, parce qu’elle s’était mutilée, de trop souffrir, des traversées, des tunnels de doutes, des années, parfois, à ne plus savoir où elle en était, constamment, en écriture, l’écriture, souveraine, autonome, terrorisée, à cause de l’évidence, la cadence, la prise de risque, la volonté de prospecter, de pulser dans le corps l’intime nécessité, n’ayant plus que la foi pour ne plus répéter, tellement de fois, tellement de jours, qu’il faudrait un robot, une calculatrice, un objet du quotidien, un ustensile jugé banal, inutile, inconcevable, sujet d’inexpression, balance indicible entre le réel et la fiction, à poursuivre, incessamment, jusqu’à ne plus pouvoir reprendre son souffle, jusqu’à devenir l’insupportable moment-même du cri, étouffé, celui qui reste dans la poitrine, pour lequel il aurait fallu tousser pour qu’il puisse être expulsé, oui, ce cri-là, qui signifiait que c’était la fin en mouvement, ce que personne ne sait, avant l’arrêt, définitif, à ne pas savoir combien de temps un corps resterait dans la catégorie administrative du vivant, étendu sur un parquet couvert de poussière, pensant en un regard aux papiers éparpillés, au bordel, partout, à la vaisselle, aux drogues, à ce qu’on verrait de ce mystère, de ce manque d’explications, alors que tout n’était plus devenu que tourbillon, hasards, tensions et détentes, marques d’une sensibilité en exercice, d’un appel en cours d’exécution, pompiers, flics, voisins, concierges, peu importait, peu importerait tant, pourvu qu’un seul comprenne, qu’il y avait là une main tendue, un cœur brisé, toute une vie de blessures à soigner.