Tuesday, February 28, 2017

Douceur de l’outil

Douceur de l’outil, volupté d’un règne, sous un ciel chargé de pluies lourdes, le vent imperceptible, les odeurs contradictoires formant des sensations, ne signifiant plus aucun intervalle qu’un avant et qu’un après aurait jadis encerclé, mémoire et regrets emportés, pour laisser libre cours à l’ivresse d’un instant impossible à reconstituer dans la fureur des bruits provoqués par la présence de l’autre, voici l’œuvre mise en scène, avec ses champs déployés, ses chemins divers, ses rencontres éphémères, transplantée là où plusieurs horizons se dévoilent, pour faire un bilan de tout ce qui a mûri, revoir les multiples abandons, sentir la difficile concomitance de pulsions égarées, avec, en surplomb, la fulgurance d’une forme de sagesse, toute une nuit, déchiffrant l’incohérence de la pensée, fouillant l’âme créatrice, écoutant ce que le monde propose pour s’y situer, sans heurt, sans rien de convulsif, pour juste mieux exister qu’un autre.

Friday, February 24, 2017

Voici ce qui tombe hors-sujet

Voici ce qui tombe hors-sujet, là, au milieu de bien d’autres sujets, rappelant des enfances sacrifiées, comme un envoutement, écoutant les sirènes du doute, au loin, immédiatement installé dans son nouvel espace, là seul où il peut devenir fiction de lui-même, fantastique, errant comme un fantôme, corps mis à l’épreuve d’une civilisation surpeuplée, et d’un seul coup, le superflu, disparu, en vis-à-vis, en face à face, le criminel et son crime, la peur grandissante de se voir cruel, capable de désirer d’autres victimes, vampire insatiable, dans son atelier, ne pensant qu’à ce qui pourra être fomenté, un plan, un piège, pour sortir victorieux d’une intrigue qu’il aura inventée pour, qu’une fois achevée, il se sente démesurément plus puissant.

Monday, February 20, 2017

Il s’agirait de saisir non pas ce qui ne sera peut-être jamais abordé

Il s’agirait de saisir non pas ce qui ne sera peut-être jamais abordé, mais ce qui vient toucher immédiatement l’être, celui qui, au milieu d’une nuit sans lune, se lève d’avoir faim, part à la rencontre de son errance, seul, bagage en main, traversant un paysage de poussière, cherchant, partout, les preuves de ce qui est annoncé, au bord de se mettre en arrêt pour maladie définitive de l’âme, face au monde des illusions relatées comme des faits réels, admis comme la future histoire que l’on viendrait, que l’on viendra, nous reprocher d’avoir laissé filer, bien installés dans nos convenances, comme pour nous subtiliser l’essence-même de notre existence, alors que de tout ce qui s’est écrit, rien n’appartient à notre plume, aucun mot, par nous, n’a été prononcé, aucun de tous ces personnages n’a jusqu’à présent été rencontré, à part l’auteur, à part celui qui désigne, qui nomme, qui coordonne, le chef d’un parti d’autorité, menant la gouvernance, comme s’il fallait constamment postuler pour avoir le droit de vivre en liberté.