Douceur de l’outil, volupté d’un règne, sous un ciel chargé de pluies lourdes, le vent imperceptible, les odeurs contradictoires formant des sensations, ne signifiant plus aucun intervalle qu’un avant et qu’un après aurait jadis encerclé, mémoire et regrets emportés, pour laisser libre cours à l’ivresse d’un instant impossible à reconstituer dans la fureur des bruits provoqués par la présence de l’autre, voici l’œuvre mise en scène, avec ses champs déployés, ses chemins divers, ses rencontres éphémères, transplantée là où plusieurs horizons se dévoilent, pour faire un bilan de tout ce qui a mûri, revoir les multiples abandons, sentir la difficile concomitance de pulsions égarées, avec, en surplomb, la fulgurance d’une forme de sagesse, toute une nuit, déchiffrant l’incohérence de la pensée, fouillant l’âme créatrice, écoutant ce que le monde propose pour s’y situer, sans heurt, sans rien de convulsif, pour juste mieux exister qu’un autre.