Thursday, April 16, 2020

Chroniques de l'invisible - 102

Forcément, je suis déçu. Pas de grottes, pas de caves, pas de sévices corporels. Pas de répression. Que des phrases qui tombent du ciel. Il a peut-être manqué un merci ou deux. Après, je n’étais pas obligé de forcer ce qui aurait été différent. Bon, ben je l’ai fait. Une façon comme une autre d’avoir bonne conscience et de garder de bonnes relations avec des personnes que j’apprécie. Alors, reprendre où j’en étais hier, où j’en étais de l’échec absolu. Je me suis dit qu’il fallait l’écrire, assumer que cela ne soit pas jeté comme je l’ai si souvent fait. Un seul lieu pour tout travailler. Il n’y a pas de honte à avoir. Cela va juste trop vite parfois. J’ai cette impatience en moi. Capable des plus grandes lenteurs pour des formes travaillées et tout à coup, la chose bâclée, vite, comme pour oublier que ça aussi ça existe dans ma vie. Comme pour dire au suivant. Après, ma conviction est ébranlée, ma foi aussi. Je regrette. Je suis seul avec ces regrets. L’après a cette forme immonde. Je voudrais qu’elle n’existe pas. Qu’il en soit autrement pour le monde entier. Mais il y a cela. J’apprends à m’infliger la pénitence. Voilà.

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