Ces personnes qui ont cette chance de ne pas être nées dans le milieu où je suis né et moi, à mon tour, d’être né là, sans autre ailleurs, sans autre référence. C’est une chance telle que je n’envie à personne la question d’une meilleure place qu’on aurait à occuper et n’ai plus vraiment ce désir d’être compris lorsque la « mémoire d’anciennes vies » s’exprime. J’évalue tout de même ce qui pourrait certifier cette part qui va au-delà du spirituel, au-delà de la foi et de formes de convictions. Ce n’est pas un hasard que se connectent les merveilleuses fenêtres de la pensée lorsque tombent les masques du superflu. Ainsi, se retrouver en face à face avec l’énigme, ce qui même constitue l’intrigue, ou bien on le comprend parfaitement et on l’ignore, ou bien on ne le comprend pas et on se dit que c’est l’erreur de jugement. C’est une des dimensions de l’esprit que d’être en combat permanent, une de ces facultés d’en venir à bout. Ce que cela contient, je l’apprends jour après jour, sans dictée, en me laissant conduire dans le ressenti. Ce qui rompt à cet instant précis, c’est la fin, c’est le désir d’en finir et c’est ce que j’ai puissamment réalisé en l’espace de quelques semaines, ouvrant un champ d’exploration si vaste que rien n’est en mesure ni de m’atteindre ni de m’arrêter. Je pense souvent à ce qui empêchait, au fait que la question se soit posée à maintes reprises. Aujourd’hui, plus rien. Je savoure des domaines où je ne suis ni dieu ni maître mais le garant d’un équilibre en action dans le vivant de l’être.
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