Tuesday, April 7, 2020

Chroniques de l'invisible - 093

Alors, c’est vrai. Cette période-là se répare. Retour dans la cour de l’école. Tout ce qui s’y est passé s’y trouve et je relie des aventures entre elles. Elles ont lieu dans le corps, ensemble, et sans hasard, l’être délaissé vient dire, signifier. La carapace ne tient pas très longtemps. Pour arriver à cela, il a juste suffi d’écouter. Je ne suis pas dupe. Je sais de quoi ça parle. Avant que j’intervienne, je dois évaluer d’abord, où sont les bornes, que sont les signes. C’est presque la partie la plus facile. Il suffit de laisser faire, d’entendre les contradictions, les modes banals de séduction, puisque ce qui unit des êtres, simplement, quel que soit l’âge, n’a que cette fonction séductrice, surtout lorsque les êtres en question supposés être les caïds du quartier, ont une part féminine à constamment contenir et qui cherche la première faille pour se déverser. L’anormalité formulée n’est pas au bon endroit. Elle y est en partie à cause de, mais comme la cause principale n’est pas étudiée, on passe à travers les filets. C’est donc perdu d’avance, tant qu’il n’a pas été pensé en amont comment les personnes concernées doivent apprendre à communiquer, comment les personnes non concernées n’ont pas à être mêlées à l’histoire. Il peut y avoir des accidents, des circonstances exceptionnelles. Ça ne peut pas être tout le temps ou quasi tout le temps. J’ai senti le moment où je n’arriverais pas à contrer cette diversité. Il m’a fallu un regain de confiance pour me savoir au bon endroit, à la bonne place. Et, à partir du moment où le deuil de ce que je ne sauverai pas est assimilé, je peux intervenir très justement et voir à quel point certains regards espions tenteront leur aventure, sauf que ceux qui se trompent de méthode seront bientôt en échec. L’essentiel vient de leur échapper. Je n’ai pas besoin d’autre chose. Tout se justifie. C’est l’œuvre du temps ou le temps de l’œuvre. Ou les deux ensemble. J’aime quand ces mots reviennent.

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