Monday, January 27, 2020

Chroniques de l'invisible - 022

Tout vole, communique. Des raisonnements sont articulés à partir de notions que je n’aurais jamais osé manipuler. Ni sujet tabou, ni méthode interdite. Ce qui compte, c’est que cela s’anime, parle et se colore. C’est tout à fait grisant. Le livre dont vous êtes le héros. Le choix devant deux personnages comme deux situations, deux couleurs, deux désirs. Ce n’est pas l’un ou l’autre. C’est tout ce qui se multiplie. Moi qui cherchais à quoi je reconnaîtrais les formes cycliques (elliptiques). Vingt-et-un jours. Le véritable retour toujours déplacé. Il fallait laisser faire à présent, comme se laisser faire, dans la perturbation des éléments en mouvement. Comme une écoute subtile. Cela n’a rien changé, ou si peu, mais un peu tout de même, me donnant le courage de recommencer. Ce sera un ordre équivalent aux ornements si fragiles et c’est moi qui place, en quelque sorte, le réel dans les continuités rencontrées. Il est vrai que ce n’est pas sans émotion. Une violence cherche un terrain d’expression. Devant son incapacité, là où ce n’est pas autorisé d’être et d’agir, elle s’effondre. Je dois donc faire à distance avec ce qui m’est montré sporadiquement. Ce qui m’est infligé. La forme la plus caractérisée de l’agression. Faire à distance comme mettre à distance, comme revenir d’abord à l’absolu de l’être, ce qui fait qu’il existe ailleurs. Je me demandais si j’étais allé trop loin dans le niveau de compréhension, ou trop tôt. C’est ainsi que cela se réalisait. Dans la beauté. Il y aura des périodes. C’est celle-ci. Deux figures se mêlent. L’une d’entre elles, elle aussi, mêlée. À partir de cela, je développe ma propre pratique. Puis, je verrai ce que cela évoque. J’en suis curieux, mais je n’ai pas hâte. D’ailleurs, c’est peut-être une vision du devenir qui se dessine. Il est vrai que c’est troublant encore d’envisager que tout se lierait dans l’écriture. S’identifier, quoi qu’il en soit. Des détails qui viendront s’interposer en temps et en heure. C’est comme oser avancer, oser se risquer. Dans la joie, la fête, la simplicité. Malgré les difficultés que je ne pourrai pas taire. C’est pourtant le meilleur moment pour le dire, ou le meilleur lieu. Je vais peut-être le dire autrement. Je n’aurais pas les mots encore. L’accueil dans un autre domaine, ou quitter son domaine de prédilection, ne mènerait pas à l’entière satisfaction même si ce changement élève l’esprit. Je dois laisser agir ces paradoxes de la pensée, le parcours si délicat du sublime à l’humain, de l’idéal que je conçois pour montrer un chemin à la condition humaine. Une fois de plus, je me demande si tout cela me concerne directement. Comment pourrait-il en être autrement ?

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