Friday, February 21, 2020

Chroniques de l'invisible - 047

Ce que je me suis offert n’a rien à voir avec le réel. Je suis à une autre source, au bord d’autres tentations. Ce ne sera pas difficile. La décision est déjà prise. Je ne dois pas m’occuper du calendrier des autres. J’aimerais que le temps d’observation, celui qui précède la phrase, me dise quelque chose. Il n’y a pourtant pas beaucoup d’éléments. J’ai beau dire, cela me plaît toujours lorsqu’il n’y a comme qu’un seul sujet et que je revois passer dans l’imaginaire celui qui s’était peut-être jusqu’ici juste mal exprimé. Il ne faut pas que j’aie peur lorsque tout s’arrête brutalement. Cela ne signifie pas une fausse piste. C’est uniquement parce c’est mon caractère, ma manière de faire. Il faut que cela disparaisse un temps. Je ne pensais pas qu’il serait si doux de reposer les mains sur ces trésors. C’est ce que la pensée a construit, posant les thèmes principaux qu’il faudrait développer. Comme j’aime désormais ces dates déposées. Il fallait que je m’y habitue, que je me fasse à l’idée qu’en effet, je n’aurais rien à prouver, juste à composer lentement dans le silence des mots. Tout revient alors et je me surprends d’avoir cru qu’il en serait autrement (ça, je le répète trop souvent). Cela s’invente en permanence, d’être au monde, et je me rends compte de l’épaisseur que cela prend, autour de moi, m’entourant. Dans cette matière, je me sens bien. Il ne me manque rien. Ce sera différent à chaque fois. Le moment où j’ose explorer, seulement, pour me distraire, ce qui ne viendra jamais s’inscrire. On pourrait ne jamais le croire. Il avait fait un drôle de choix fondé presque uniquement sur sa sensibilité. Et j’étais parti au milieu de la nuit. Drôle de type. Un mec sans problème. Rien à raconter. Il va bien. Attention : bulletin météo. Ce qui va se passer dans ma vie ces vingt-huit prochains jours. C’est le roman ésotérique. Une révolution. C’est pas si mal. Il faudra le prouver. C’est manifestement en lien avec le livre qui s’écrit. Je ne vois que cela aux quatre coins du monde. Ne me demandez pas. Ça lit. Surtout, ça lit. Tout le monde est mobilisé. Le même paysage. Focalisation. Tout cela est contenu, comme observé. Je suis très ému de ce que cela provoque. Je ne m’y attendais pas (encore !). À ce renversement. Au fait qu’un jour tout se réalise. D’aider à. Traverser. Les périodes difficiles, les impasses. De ce point de vue, je n’ai aucun calendrier. Pardon, mais juste, il fallait sortir un peu de chez soi, s’expulser du nombril. C’est souvent trop difficile et cette fois, je vais aller au bout. L’altruisme pur. Rien à gagner. Pour aider. J’essaie de trouver une limite mais je n’en trouve pas. Souviens-toi de revenir à ces pages le 20 mars. Autour du. Un peu avant. Un peu après. Peu importe. Ce qui compte, c’est comment tout se construit et donc le trajet. Objectif atteint, mais l’énergie retombe. Elle s’affaiblit. Et puis, on ne sait pas trop comment cela fonctionne, alors on interpelle, on interroge. On critique, même. Droite, gauche. Il faut mettre la virgule à cet endroit, point barre. Donc, si j’ai besoin d’un tout petit peu de mystère, il faudra que j’aille le chercher ailleurs que dans mon domaine professionnel. Qu’est-ce que ça m’amuse ! Le truc qui n’a pas d’issue. Vlan ! Et c’est la sanction. Le retour de l’autoritarisme. La claque. Rien à ajouter. Chapitre suivant. Et on s’éloigne de tous les bruits du monde. Cela ne changera pas le sujet. Cela ne changera pas l’objet du travail. Plus qu’à finir, à bâtir. La forteresse. Pour vivre en harmonie.

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