Lorsque le lien d’un jour à l’autre est opérant, l’image de soi n’est plus confuse. S’il s’oublie, nous n’y sommes plus pour personne et il faut recommencer. Le temps poétique n’a pas besoin de quelque urgence qu’on s’imposerait à cause de cette performance permanente, signe du vivant de l’être. C’est donc à nouveau la même allure, avec cela que cela est, entre lecture et écriture. La connexion a eu lieu. Je n’ai plus rien d’autre à faire. La sublimation aurait eu une autre matière. Dans le corps. Ce qui se reforme ou se replace. Sans hésitation, la question de la structure afin de merveilleusement décrire comme je repasse une seconde couche, à toute une vie. Grâce à ce genre d’étincelle que j’ai rarement connue. Cela n’a rien à voir avec la situation vécue, et pourtant, je suis comme emporté par un sentiment de victoire. Tout cela, tout à coup, propulse dans la joie intérieure et je me retrouve tout sourire. Cela aurait pu arriver à n’importe quel moment mais c’est aujourd’hui. Voici l’être maltraité coincé dans la fiction où je n’ai plus qu’à jouer avec les symboles, massacres consécutifs de tout ce qu’il y a d’obscur, angoisses comprises. Le sang coule sur l’ingratitude. Le vent se lève. Je veux tout voir d’un coup. Comme dans une fête foraine. Je suis l’amusé permanent, celui qui n’entend plus les cris de ralliement pour les causes personnelles désespérées. On court partout. On se mobilise. Il faudra répéter l’exercice des milliers de fois. Concours de bonheur. Ils se touchent. Ils ne font plus attention à rien de ce qui les entoure. C’est l’autoroute, à vive allure maintenant. Les coincés sur le bas-côté. J’en pleure de rire. L’énergie fondamentale vient très légèrement précéder des formes d’impacts de la pensée. La mémoire enregistre. Figures d’apaisement dépassées. Franchement, la lune en cancer, j’adore. Elle propulse dans le devenir. Je n’ai d’yeux que pour elle. Foudroyante.
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