Cet exercice-là pour lequel je n’ai jamais préparé personne n’a pas vocation à tirer des conclusions, mais plutôt à maintenir l’axe réflexif en tension en sollicitant la mémoire qui s’accommode assez aisément des trous pour structurer un arrangement offrant aux versions que l’on se raconte une bonne tenue. Si je prends tout cela au pied de la lettre, c’est un peu comme un permanent retour de vacances. On redécouvre le décor. On imagine que les objets n’ont pas bougé de place. Et pourtant, on ne reconnaît rien. Cela me fait dire que ce qu’il y a de vie en nous n’est pas très exactement calé sur les mouvements qu’on suppose merveilleusement réglés. Côté sensations fortes, on a été servi. Une véritable purge. C’est qu’il y en avait à passer. Tout se met magiquement en suspens, puis c’est l’éveil. Ça circule. Il faut que ça sorte. C’est sorti. J’ai bien cru ne pas réussir à en venir à bout. Commission d’urgence. Pas de hurlement. Plutôt calme. OK. La situation n’est pas pour me déplaire. Je sais qu’il y a un ordre. Tout se met en ordre. L’opération est délicate. À cause d’une stupide deadline avec de stupides critères. Grille de lecture. C’est la seule solution. La seule pour cette fois. Faire résonner les mots peut-être. Responsabilité. Il n’y aurait plus qu’à vider. Si ce n’était pas si dangereux, je n’aurais pas tout codé, dès le début. Infranchissable. La clé d’un plaisir constant.
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