Si je comptais ou si je calculais, proportionnellement, le temps d’instaurer un dialogue, puisque c’est cela que je veux. Tant de paradoxes. Occupé soi-disant à ne pas penser. Quand on sait, au contraire, ce qui se produit réellement, à ne plus supporter que cela recommence, les mêmes images en boucle défilant d’une telle allure qu’il faudrait ne pas faire pour que cela n’arrive jamais. C’est physique, c’est provoqué. Si cela s’arrête, il n’y a plus rien. Ce n’est pas du genre « je vais prendre du recul ». On ne s’en souvient pas. J’ai tenté d’en faire le relevé. Échec total. De là à ce que cela ait toujours eu lieu. Ben, justement. Je ne m’en souviens pas. Ce serait le rôle de cet ensorcellement. Je m’en rends compte un jour parce que le harcèlement me dépasse. Il a envie chaque minute. Là aussi, c’est plein de paradoxes, parce qu’on se laisse envahir, on se laisse harceler, à cause d’un besoin d’origine se déplaçant comme tout, sous influence. Sûr qu’il manque à ce stade une autre manière de formuler. L’inspecteur que j’ai engagé ne trouve rien, rien qui vaille la peine d’alerter les médias, ou peut-être cette constatation que j’aurais à reprendre, contant l’histoire. On m’avait dit : lisez celles et ceux que vous aimez et imitez-les. Le seul moyen de les approcher, de ne jamais être trop loin de cet univers créé mais dont nous sommes définitivement étrangers. Sans doute qu’il fut un temps où j’appréciais retracer ce que j’apportais à l’extérieur. Pour l’intérieur, c’est une autre affaire.
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