Rester sur place et traverser de multiples univers, comme des sensations, un nécessaire retour aux origines, d’un sentiment, très puissant, qui s’est développé à un moment comme celui-ci, dans l’isolement total, à ne plus vouloir voir comment devraient se déchiffrer les signes de l’impulsion, ce désir si communicatif de mettre en communauté l’exclusion. Ce n’était pas tant l’idée de s’en détacher qui s’exprimait, mais le besoin de reconstruire une conquête de soi, impossible à concevoir parmi ces renvois de l’urgence de ne pas être présents dans le monde autrement que par l’activité d’un autre. Ce sont encore des évolutions qui se comptent en années. Comme une nécessité de format. La pensée serait lente à modeler son espace, mais elle persiste à vouloir agir par fulgurances. Un constant effort pour la saisir, à tout moment, pour en réemployer l’énergie, comme hésitante, des phrases qui se métamorphosent, en seulement quelques minutes, pour rester dans une zone réduite au silence, ou plutôt, une fois exprimée, mourant, s’absentant, de n’avoir eu besoin que d’un court instant, cela même que serait son intime expression, avec, comme perdu, un regard s’immergeant dans ce qui ne serait utile à rien ni personne, souhaitant qu’il aurait dû y avoir une explication, dans l’ordre chronologique qui peut-être s’est inversé pour ne pas se laisser prendre au jeu de la simplicité, comme dans l’inespéré, l’idéal se manifestant, laissant libre le champ à l’aventure permanente.