Il y a ce doute sur la permanence. Un « pourquoi continuer » qui s’impose, comme s’il y avait tout à coup des milliards de choses à faire de plus importantes, comme aller voir un coucher de soleil, stupidement récurrent chaque soir. Ce serait croire encore, pour s’en sortir, des méandres, parce qu’ils ne se tarissent pas, eux, ils subsistent, ils changent même de forme à chaque instant, entre ce qui s’écrit lentement, comme se réalisant en substance, mais ne se voit pas encore, provoquant l’effroi, ce qui a été déposé quelque part et qui doit se retraverser en profondeur alors que ce qui a été justement écrit a fait de moi un autre auteur, un auteur qui se lit quand il était l’auteur jugé immature. À pleurer. Indigeste. Mais c’est pourtant sur ce qui existe qu’il faut aussi travailler, comme assumer, ce qu’on a été, un été, semblant se laisser envahir par l’écriture continue, si longue, si fatigante, pour seulement quelques pages, parce qu’il semblait que la qualité serait meilleure, seulement pour soi, en lecteur, celui qui écrivait ce jour-là, avec une nouvelle obligation, de s’y tenir, d’aller au bout d’un premier bout, aller pour voir, de l’autre côté, de ce qui se dit, de ce qui ne se dit pas, testant, emportant, pour ne pas pleurer réellement, s’éviter la honte de l’abandon, pour soi, quand plus rien ne parle autour, quand les paysages sont fanés.