Sur un chemin tracé où se joue la perpétuité, l’écriture traverse un jardin empli de roses endormies, face au spectacle d’un ciel bouleversé, d’un vent glacé, constamment en appel, le mouvement des nuages, la vue si étendue qu’il n’y a plus d’éternité figée, seuls sur notre terre, nous composons avec l’émotion entière, une notion d’unité, avec celle qui a offert d’en guérir, d’en souffrir, l’un n’allant plus sans l’autre, parce que la souffrance est là et ne disparaîtra jamais, parce que le remède d’abord insensé, amer, livrant au regard de la clarté des mots, inquiétude, peur, angoisse, bonheur, paix, victime, femme isolée, femme abandonnée, jamais aimée à la hauteur de sa bonté, qu’il faut apprendre à déchiffrer dans l’instant, n’étant plus que vague émotionnelle, traversant le corps, mettant en mouvement une forme utopique d’équilibres, la notion, au rythme de la vie, transportée, créant des amalgames de hasards, des éléments qui, pour certains, tenteront la sédimentation, et, pour d’autres, un autre voyage, une nouvelle tentative, d’autres alliances, pour nourrir celles et ceux qui n’ont plus de pensée, plus de lieu où l’imaginaire reconstitue des fragments du réel, pour résister à l’incompréhension, aux mystères de ces rêves où tout masque, tout détourne, tout remplace, tout signifie, tout prend corps, y compris le silence, y compris l’oubli.