Nous serions capturés par une énergie féconde, dans le calme, écoutant toutes les douleurs des autres mondes s’exprimer, les manifestations de tous leurs empêchements, à ne vouloir aboutir qu’à une seule solution, l’objectif, barrant la route à toutes les autres formes, et déjà, nous nous laisserions faire par la nécessité de constamment dresser des bilans, faire œuvre de témoignage, alors que nous sommes emportés dans un autre flux, celui des thèmes inlassablement répétés et variés, pour inscrire leur éternité dans le corps, dans la sensation que nous avons de l’espace intérieur, vastes façades d’un royaume d’harmonies résonnantes où des vies passent ne sachant pas qu’elles montrent leur lassitude, avec la réincarnation d’esprits venus des profondeurs de l’être, et des anges, suspendus dans la douceur de l’air, ne faisant plus que reproduire avec lenteur la mélodie de nos désolations, quand d’autres dorment, d’autres partent, le veilleur, attaché au déroulement de la forme, jusqu’à admirer le moment où nous pensons : c’est fini.