Monday, May 22, 2017

Peut-être une manière différente de pleurer

Peut-être une manière différente de pleurer, quand l’émotion agit, seule, brûlant la gorge, qu’un moteur abîmé se remet à vibrer, parce qu’il n’en a pas fini avec le corps, inspirant profondément, si loin des durées raisonnables, plongé dans le sens, hurlant dans son propre paysage où toutes les enfances sacrifiées se bousculent pour dire leur angoisse, leurs peines, si proches de pouvoir devenir un sujet unique à force de multiplier leurs venues, comme des rappels à la conscience, rejetées, quand une main prend la chevelure, que les sons ne font plus que tourner, à s’arracher les oreilles, cette violence contenue, ces maux devenus permanents, de la tête, du ventre, ces odeurs déplaisantes, expulsées, emplissant les vêtements, les draps, les genoux douloureux d’être restés pliés, à ne plus savoir où tout s’est désaccordé, dans l’euphorie, dans l’échappée, pour lui demander d’arrêter, de sortir, de laisser les nuits remplir leur rôle, pour ne plus rien heurter, ne plus jamais rien dévaster.