Ce ne sont plus que des tentatives jetées au hasard des pulsions, un dialogue comme il pourrait être rêvé, le personnage, aimé, en vis-à-vis, semblant d’abord éviter, par un jeu de regards, de paraître trop rapidement passionné, puis plongé, sans même l’apercevoir, dans l’intarissable érotisme de la pensée, échangée, pratiquée, cette fois-ci, non rêvée, ne se souciant plus de l’entourage, délectant à chaque pause, chaque phrase, chaque mot, suspendu aux lèvres prononçant, à la langue humectant, au sourire éclatant de se sentir admiré, peu à peu, posant une main sur une joue, penchant la tête, serrant les épaules, soupirant d’attendre, formulant déjà une sorte de suite, que son tour soit enfin arrivé d’être celui qui parlera.