À cause du criminel, entré par une porte de service, les armes au point, farouchement, tirant au hasard jusqu’à tuer, la pensée, arrêtée, le paysage, dévasté, l’œuvre entière, saccagée, la sanction, abolie, parce qu’il n’y a désormais plus personne à accuser, à part le monde rescapé, le survivant désolé, l’histoire qui continue malgré tout, lui toujours conquérant, n’ayant plus, en face, que l’image traumatisante d’un désespéré qui en entraîne un autre, puis un autre, puis un autre, un événement illustrant le conflit de deux puissances antagonistes, lui, n’ayant plus qu’un fait réel en mémoire, focalisé sur tout ce que ce fait a institué dans l’imagination, a imposé, pour de longues années, ce deuil impossible à formuler parce qu’il a obstrué, au cœur de l’intime, la voie du désir, dans le mal-être du corps, la permanence du cauchemar, lui, retiré dans la solitude de l’écriture, pour se sentir renaître, se voir, comme une métaphore, remplir un nouvel espace, poétique, où les beautés communiquent, les sens se complètent, le personnage, aimé, se réincarne.