La pensée qu’il y aura nécessité à organiser l’avenir depuis la sensation imprégnant le corps textuel, agissant sur la persévérance, le cap d’une heureuse énergie ayant été franchi, tout ce qui constitue, en présence, prêt à peupler les silences que nous devinons, installés dans l’attente, sans trop savoir pour combien de temps, à cause de certains événements qui surplombent, pour juste laisser filer ce qui n’a pas besoin d’influencer, pour l’avoir déjà dit, suffisamment dit, dans la conviction d’un devoir-être, réel, quelque part, insignifiance d’une puissance dont nous ne voulons pas, portés sur la petite chose, la petite minute, le petit espace, de ce que nous ne voulons pas voir disparaître même lorsque s’aperçoit ce qui, sans doute, ressemble à une fin, langoureuse, de s’être laissé conduire par la douceur du balancement, tous les rayons s’amenuisant, les objets retombant, le film que nous avons vu et revu, où se préparant au moment le plus triste, des larmes chaudes coulent déjà sur un visage figé, entre beauté et consternation, ne voulant plus faire d’effort, devinant que se rejoueront les mêmes scènes, une à une, maintenant que tout a eu lieu, les orages, la tempête, les ruptures, des mondes disparus, des spectres s’évanouissant, les voici, les nombreux absents, ils tournoient, semblant se rapprocher en formant de grands cercles, mais, en fait, ils partent, ils quittent, car rien ne les accroche plus parmi nous, rien ne les concerne dans ce paysage-là, ni les admirables bourgeons d’un précoce printemps, ni la couleur délicatement rosée du ciel, d’une journée s’achevant, comme avant, comme demain, ne prenant pas en compte le désordre de l’humanité pour nous plonger dans toutes les sensibilités de la nuit.