Nous n’avons plus envie d’entendre les justifications, de juger les images qui s’incarnent, pressés par l’échéance, le manque subtil, le heurt constant, de tous ces mondes croisés, articulant une théorie, faussant tous les mystères, se préparant au terrible bilan, quand il faudrait compter, évaluer, entreprendre, envisager une échelle hors de la conscience, pour quelques minutes d’inaction, retourner ce qui s’abandonne chaque jour, un rôle, une place à tenir, une responsabilité, ces sortes de fonctions auxquelles nous devrions toujours correspondre alors qu’un besoin de discordance se fait sentir, au centre du système, là où pourtant tout semble se préparer pour le mieux, toujours être en attente de l’immobilité, cherchant les contraires, à rebrousser chemin, tant d’espoirs de voir arriver un personnage, entier, comme un nombre premier, pur de ne pouvoir être divisé, l’unicité devenue critère, parce que c’est encore au tout que nous devons penser, conscients d’avoir été violentés, malgré les anges, à cause d’une décision prise en amont, se relatant le fait à l’infini, le constitutif, un jour où le froid gagnait les jambes, masqués dans l’obscurité, pour développer l’incompréhension d’une expression, du mensonge absolu, de la rupture, des chronologies se précipitant en un seul point, nous aimerions voir un portrait, de la consistance, un arrière-fond, de l’existant, des fleurs parfumées, jaunes, tapissant le bord d’une allée, marchant côte à côte, main dans la main, la confidence comme suspendue, des phrases confuses, à ne pas savoir ni par quoi ni comment commencer, comment mettre fin à l’intime respect du silence partagé.