Enfin entièrement déshabillés, allongés l’un contre l’autre, face au spectacle de la beauté d’une intimité partagée, ne cessant de se caresser le long des corps, ils n’arrêtaient plus de se regarder et Eric, avec cette merveilleuse timidité qui le caractérisait si bellement, se disait déjà qu’il n’était peut-être pas nécessaire d’aller plus loin. Cette beauté-là lui suffisait. C’était la première fois qu’il voyait de si près un corps d’homme nu et il s’étonnait de chercher quelle partie il allait à nouveau embrasser pour à la fois raviver un désir qu’il sentait pouvoir assouvir et déclencher en l’autre le plaisir d’être touché. Il ne se souvenait déjà plus combien de temps s’était écoulé entre le moment où il avait accepté une première caresse sur son bras et celui où il s’était retrouvé n’en pouvant plus de porter ses vêtements et de devoir attendre de n’avoir plus qu’à se frotter le long d’un autre corps. C’est pourtant lui qui, le premier, avait ôté son t-shirt voulant initier une phase de dénudement qu’il ne pourrait sans doute plus freiner. Il voulait sentir l’effet que provoquerait la sensation d’une nouvelle peau sur la sienne. Après quelques baisers dont la cadence s’intensifiait, il avait retiré le t-shirt de son amant et s’était jeté sur sa poitrine pour l’embrasser.