Bilan succinct d’une journée passée avec les spectres, toujours fugaces, à apparaître sans s’y être attendu, à disparaître définitivement, l’hier aussi, à ne plus savoir comme il s’est perdu, à vouloir dire l’impossible, suffocant, les pupilles dilatées par une drogue, méconnue, au moment de se séparer, commençant à parler d’un événement qui se serait passé, et qui se serait relaté comme pour juste remplir la pauvreté d’une presque inexistence, globalement heurtée, en permanence, cherchant à se raccrocher à ce qui vient trop vite, à ce qui passe trop vite, préférant répéter plutôt que barrer, plutôt que remplacer, l’habitude, honteuse, la routine, banale, pour effleurer, ne pas laisser faire ce qui pourrait agir en profondeur, réellement, regardant tout comme un spectacle ancien, à se vivre anachronique, hors espace, imaginant comment pourraient se percevoir les éléments d’un inconnu sur l’autre, à distance, ayant préféré ne pas être, l’impensé, l’envers du décor, là où s’aperçoit la supercherie, l’arnaque, à tellement avoir voulu paraître, inventant une forme de distinction, pour n’être qu’un interlocuteur de la virtualité, quand la colère serait trop violente pour révéler, l’averti, sans détruire, sans faire souffrir, devant l’oubli, la mise en scène de l’imposture, fuir, fuir, ne plus vouloir que fuir, pour ne plus avoir qu’en vue ce besoin de punir.