Sunday, February 4, 2018

Charles Robinson

Nous avons arpenté le monde, nous voyageons déjà entre les étoiles comme s’il y avait des autoroutes. Nous ne pourrons pas aller beaucoup plus loin dans l’univers connu, en tout cas pas à si peu de frais.

L’entreprise doit créer des aventures inédites où le profit rencontre le pouvoir d’achat. Le consommateur ne peut rester un être velléitaire, écrasé par une offre formatée. Il faut créer pour lui, avec lui, une matière de désir, qui soit à son initiative. À sa hauteur.

L’entreprise travaillera directement sur le matériau des rêves.

Le consommateur nous vient avec cette matière brute, informe, gênante presque, parce que les fantasmes sont lourds à porter, stériles, inexploitables. Et par notre expertise, notre expérience, nous la raffinons en objets de désir, manipulables, valorisables. Les meilleurs désirs ont vocation à être dupliqués et commercialisés à grande échelle. Le consommateur devient un partenaire. On peut parfaitement intéresser un client au bénéfice de ses fantasmes. Un fantasme intéressant, susceptible de toucher d’autres clients, peut être affiné par nos soins, recommandé à d’autres clients.

Nous reverserons un pourcentage.