— Et dans ces moments de désir, que me fais-tu ?
— Ce que tu m’autorises, ce que tu sembles désirer.
Il pose une main sur mon bras.
— Comme poser une main sur un bras.
Je pose ma main libre sur le sien.
— Comme poser une main sur un bras.
Nous gardons longuement nos mains ainsi placées, en silence, puis il se retire.
Il avale une gorgée de rhum, se lève pour aller jusqu’à la fenêtre.
— Ce que j’aime le plus regarder de ton corps, c’est ta nuque, tes bras, et quand je le peux, tes yeux. J’aime aussi regarder ton sourire.
Il s’esclaffe.
Il se rend compte qu’il m’a gêné. Il se rassoit sur le canapé. Me regarde longuement.
— C’est un peu comme la peur.
Je le rassure en reposant ma main sur son bras. J’entame un léger mouvement, un début de caresse. Il se laisse faire, aussi j’amplifie le mouvement jusqu’à l’épaule.
— C’est une première fois, pour moi.
— Pour moi aussi, c’est une première fois.