Tuesday, April 18, 2017

Les séquences sont entrecoupées d’un présent immédiat

Les séquences sont entrecoupées d’un présent immédiat qui ne serait plus le simple report d’un très récent passé, comme si nous ne pouvions que relater une émotion ressentie alors qu’il s’agit, au contraire, d’apprendre à mieux les intégrer pour que l’absence soit l’élément constitutif de ce qui s’imagine l’instant d’après avec, ainsi, la conviction que la pensée n’a fait que s’enrichir d’une autre histoire, parallèle, d’un autre lieu, distant, de personnages rencontrés là où il n’est pas nécessaire d’écrire, la question d’une source-sujet qu’il ne serait plus utile d’aborder pour que l’écriture soit investie d’une expression suffisante, au-delà de ce qui se lit, une vie articulée, comme un portail, la simple évocation de ce qui vient, silencieux, le contenu si subtil d’un mouvement arrêté, dans lequel il est possible de composer à l’infini, parce qu’il n’y a plus la nécessité de comprendre, il n’y a plus que celle de montrer ce que, tous, nous voyons, une part de nous s’éclairant, le sujet inépuisable, universellement accessible, sans métaphore, sans détour, sans supercherie, parlant de l’infinité des échanges établis dans tous ces grands virages, quand il n’a plus qu’à se positionner, celui qui aura tout reçu, l’émotion tellement forte qu’elle saisit, parce que nous savons comment tout vient se déclencher, à nouveau, le rôle qu’a pris ce nouveau format, un lendemain, le lendemain, tentant d’expulser les nuages tellement sombres qu’ils masquent toute possibilité poétique du discours, parce qu’il s’agit de se situer juste après, alors, qu’en soi, il n’y a plus rien d’important, ce moment où même la culpabilité n’a plus de place, après les larmes, après l’incompréhension, dans la quiétude du silence, intériorisant l’énergie, pour l’inscrire éternelle dans une continuité du réel, pour n’avoir plus qu’à diffuser le courage nécessaire, d’une main tendue vers soi, la phrase se déroulant, dégageant le ciel, prenant source dans la fièvre du texte, parce que la dimension est atteinte, que le monde attendu se révèle, forçant la mémoire à se taire pour écouter le son encore si difficile à percevoir de la mélodie de l’âme.