Il y aura donc l’adresse invisible, sans calcul préalable avec, en formation, quelques soldats de l’idéal, postés pour dire avec les mots que nous nous interdirions ce qu’il faut faire pour réussir, stratégie élaborée en dehors de tout contrôle, pour s’adapter, pour réagir, parce que le corps réclame, il a faim, il prouve sa gémellité avec l’esprit, non la fusion, mieux encore, le contact indéfini, la pulsion, l’intonation d’une expression, si puissante, qu’elle s’incarne, présence à l’autre, désir fou, l’image d’une simple venue, des univers qui se rencontrent, fierté de l’être, fierté de montrer l’existant, ensemble, après de si longues années, le lien qui se reforme, en direct, en public, toi, moi, lui, le voici, ce qu’il est, ce qu’il transporte, sa facilité à communiquer, ce ton dont le jugement est absent, ce qui vient tout à coup circuler, les organes opérants, pour mettre en scène, grâce aux arbres, grâce aux dunes d’où surgissent des colonies d’enfants, grâce à la singularité de la situation, l’aveu d’une focalisation, à partir d’un format offert, la boucle, en place, le sens, s’insérant, métaphore de la violence, mon patron m’a viré, ma copine m’a trompé, pas assez, encore, pour atteindre le niveau d’expression, pour révéler les tremblements dans les mains, le regard plongé, l’hystérie créative de l’imaginaire, tout serait mieux, tout était possible, tout est trop tard, à cause des personnes qu’on a laissé passer, celles que nous n’avons pas recontactées, celles qui ont oublié, les promesses non tenues, ce besoin d’aide informulé, que personne n’a perçu, parce qu’au moment où il s’extériorise, tables renversées, destruction de l’intime, hurlements, bras lancés au hasard, murs, fenêtres, nous sommes seuls, ou celles et ceux qui nous entourent, préférant le tabou, créent ce fossé entre nous et ce qui aurait soigné, ce qui aurait aidé.