Monday, July 10, 2017

De toute évidence, le besoin de mieux sentir la réalité de l’expression

De toute évidence, le besoin de mieux sentir la réalité de l’expression, si difficile à contenir là-bas, si productive ailleurs, à voir comment se tissent les éléments du discours, pour soi, pour le bien-être d’abord, d’être installé, aussi, dans un espace qui ne sera pas constamment transformé, pour le choix qui a été formulé, d’y conquérir l’instant, à défaut de savoir comment elle aurait fait, l’écriture, l’inventer et la réaliser, rendre effectif l’amont, l’en-deçà, qui n’est plus seulement un miroir, ni même une réflexion, mais une application, pour éviter ce qui semblait inutile, de se voir souffrir, d’avoir abandonné une partie en cours, dans le remords, dans le regret, se voir dire ce qui est réellement, pour l’injustice, pour provoquer l’empathie, sans réfléchir aux conséquences du non-dit, ou de l’impossible à dire, là, dans l’immensité, un seul mot tétanisant tout le reste, au point de se laisser saisir dans l’immobilisme, un bloc de glace devant lequel se préparait la procession des veuves et des veufs, quand tout se propulse dans l’avenir, plusieurs mois, plusieurs années, quand il n’y aura plus qu’à piocher, dans tous les silences installés, à tirer l’élément manquant, ce qui avait échappé à l’attention, n’ayant plus peur de répéter à l’infini les sensations qu’il est nécessaire de puiser, le style garantissant la singularité, quand les phrases resurgiront, trop tard, criminelles, en fuite, obligeant à écrire ou modifier des lois, pour imposer que nous n’aurions pas eu le droit de tenter l’aventure, quand ils en seront au prologue et que nous, nous en serons à l’épilogue, quand nous nous réjouirons de voir leurs effrois, eux, les incompris, les soi-disant victimes, à qui nous avons refusé de ressembler parce que détruire n’était pas inscrit au tableau des objectifs, parce que se fondre, disparaître, fusionnés, n’était pas acceptable, partant comme se libérant, du joug, de l’arrogance, de l’outrecuidance, de la malhonnêteté, les devinant s’exciter à essayer d’y voir leur propre portrait, n’y trouvant qu’un trait mélangé à un autre trait, rendus misérables de n’être plus reconnaissables, même par eux-mêmes, doutant, sublime justice de la morale, de plein fouet, dans l’espace privé, giflés, à leur tour, abattus, dans leur intimité, ne sachant plus à quoi se référer pour justifier un comportement d’imposteurs, n’en pouvant plus, sans autre violence que la prise de conscience, de se voir ainsi accusés.