De l’éphémère.
De la fièvre dans les mollets.
Le besoin de danser. L’un contre l’autre.
Aucune main, aucun baiser.
Dans le cou, caressant le visage.
Cela ne se voit pas.
C’est doux.
Respirer, comme murmurer.
Son corps nu, sur un lit.
Il y avait d’abord eu ces regards enlacés, puis ces paroles, délicatement adoucies, chargeant chaque mot d’une tendresse inconnue. Assis, l’un à côté de l’autre, ils se forçaient à ne pas s’effleurer, et à alimenter la conversation pour ne laisser aucune place au silence, mais le rythme des phrases, malgré tout, ne faisait plus que ralentir, et commençait à ressembler à de profonds soupirs. De soulagement. De savourer qu’une frontière vers l’intime venait d’être franchie.
Il s’était levé pour rompre un peu la gêne, feignant d’aller observer quelque chose à la fenêtre. C’était un jardin de début de printemps, gelé et fleuri. Déjà, le temps qui s’écoulait n’était plus habituel. C’était nouveau. Une forme d’interdit.
Il l’avait entendu se lever, s’approcher, à seulement quelques pas.
C’était la première fois. Qu’il allait se retourner pour l’embrasser. La première fois. Qu’il allait sentir sa peau contre la sienne. Enfin, tous les deux, réunis, désormais, sur un chemin de premières fois.