Les règles sont strictes : il faut arriver à l’heure à la
répétition, et avoir son matériel. Là, c’est sérieux. On a trois heures pour
fixer l’ordre du programme, réviser les carrures, les pas de danse et les
breaks, les apprendre pour certains, tenter des vitesses effrénées. Si quelqu’un
se trompe, il est rattrapé instantanément par le maître de danse. Si ça rame,
on s’arrête. Il ne faut pas se tromper.
On reprend.
La notion du « on reprend pour toi », si célèbre, donc, dans
les milieux artistiques all around the
World.
Ne nous le cachons pas, la répétition est utile pour tout le monde. Les
élèves, appelons-les les amateurs, assurent
en musique une partie d’accompagnement. Sur le plateau, la danseuse pro a son
double qui fait intégralement les mêmes gestes au même moment que son modèle. Toute la chorégraphie est écrite
à l’exception des solos, petits
moments de liberté expressive encadrés par le maître de danse qui, lui, est au fer. Par un jeu de rythmes, il annonce
les changements de pas, provoque les breaks et maintient l’allure, ce si beau
mot qui évoque autant le tempo que la jolie manière de se présenter au public.
Coût de tout ce travail : le prix de la location d’une salle de
répétition dans un centre social, soit sept euros.