Wednesday, November 4, 2015

La belle allure

Les règles sont strictes : il faut arriver à l’heure à la répétition, et avoir son matériel. Là, c’est sérieux. On a trois heures pour fixer l’ordre du programme, réviser les carrures, les pas de danse et les breaks, les apprendre pour certains, tenter des vitesses effrénées. Si quelqu’un se trompe, il est rattrapé instantanément par le maître de danse. Si ça rame, on s’arrête. Il ne faut pas se tromper. On reprend.

La notion du « on reprend pour toi », si célèbre, donc, dans les milieux artistiques all around the World.

Ne nous le cachons pas, la répétition est utile pour tout le monde. Les élèves, appelons-les les amateurs, assurent en musique une partie d’accompagnement. Sur le plateau, la danseuse pro a son double qui fait intégralement les mêmes gestes au même moment que son modèle. Toute la chorégraphie est écrite à l’exception des solos, petits moments de liberté expressive encadrés par le maître de danse qui, lui, est au fer. Par un jeu de rythmes, il annonce les changements de pas, provoque les breaks et maintient l’allure, ce si beau mot qui évoque autant le tempo que la jolie manière de se présenter au public.

Coût de tout ce travail : le prix de la location d’une salle de répétition dans un centre social, soit sept euros.