Wednesday, January 8, 2020

Chroniques de l'invisible - 003

On peut tout dire à partir de très peu. Je suis attiré par l’exception, la jeunesse, au sens vitalité. Il y a bien une correspondance à faire entre le nouveau et l’ancien. Il n’y a pas à se sentir moins noble. État de virginité où le désir s’accumule. Potentiel créatif en gestation. Timidité. L’intellect interfère et bloque l’énergie. Les couleurs célestes. Le bleu. Les regards qui s’affrontent. Que des hommes. Rapport de société ou affectif en crise. Il faut se nourrir. S’amuser. Tout semble en circulation depuis longtemps, et pourtant c’est tout proche, dans l’instant, un présent d’écriture. S’amuser, donc, sans perdre de vue que le récit épaule, que cela autorise d’inventer à partir de soi, face à l’importance de soi. La clairvoyance oriente le regard. C’est un fond appelé à s’élever. Amour et sensualité, marques de naïveté. Aucun doute : une confiance sereine. Merveilleux amour, en effet. Si heureux de voir la lune. D’un même élément, le corps s’équilibre. Figure ailée et couronnée. J’aime les symétries, le « nœud » d’un monde. Tout brille, y compris les papillons dorés. C’est plus qu’un changement. C’est une apparition. Les choix auront un lien avec l’état de l’être pour lequel je n’ai pas besoin d’aide pour sentir où il en est, quand il est confronté aux activités, à l’intimité. Il s’agit d’habiter. Il n’y a pas d’ailleurs. Il n’y a qu’une forme de réduction de l’être due à l’organisation sociale semblant prépondérante. Elle ne domine qu’une partie du sensible. L’autre n’appartient à personne même si elle n’est pas dénuée d’influences. La forêt, les roses, les compagnons, le chemin. Personnage couronné d’où émane de la magie. Au lointain, la vie plus sauvage n’est pas effrayante même si elle est puissante. Tout danse. Merveilleuse rencontre de l’être magique pur, séduisant, enraciné. Il nourrit la Terre de son énergie créatrice, donne, partage. On le trouve. On sait où le trouver. Personnage de la nuit et de la transgression. Tout semble lui sourire. Je suis prêt à admirer la métamorphose avec patience. J’ai besoin de voir ce qui s’anime dans le corps, les mouvements qu’il faut répéter, les zones qui s’activent. L’esprit s’écoute. Le regard s’intériorise. Les couleurs apparaissent. L’élément matériel et le symbole ont une même fonction. Ils sont équivalents. Se détournent, se manipulent avec délicatesse. La clairvoyance vers le seul état de l’être inonde s’il est consacré. Personnage aux blessures dues au labeur. Il hante, tente d’entrer dans le domaine social. Il n’arrive pas en ennemi. Il est une force symbolique qui apporte la protection. Il prend la décision, fait face. Alors, l’histoire sera longue. Il faut toujours épuiser avant de conclure. Je sais cela depuis longtemps. De l’autre côté du miroir : accueil, aboutissement. Les attributs sont opérants autant dans leur élément que dans celui qu’ils ont acquis merveilleusement. Entrer dans la dissimulation sans pour autant oublier sa valeur. L’œuvre du tout est disponible. Un autre pas s’accomplit. L’alliance entre les éléments. L’abandon de tous les préjugés. Il faut s’attendre à recommencer encore, peut-être à changer encore, peut-être à répéter. Il faudra trouver d’autres voies. Le fond de soi est sain, l’introspection apaise. Il y a une sorte de peur, une énigme. Concernant la mise en ordre. La phase publique. Comment se présenter. Ce n’est pas un soutien, mais plutôt une mise en forme du récit. La mission est de protéger, de veiller. Cela se voit mais ne se sait pas au sens où l’initiation n’est donnée à personne comme on donnerait une méthode. Tout le monde n’en sera pas. Je vois qu’un autre point centre l’introspection, le représente sur le corps. Un point de sagesse peut-être. Un retour à l’élément d’origine. Et maintenant que l’histoire est complète, je travaille sur d’autres plans. Je m’autorise. Je tente une autre aventure. Qui contient tout. Introspection active. L’aventure au niveau du contenant. Les outils sont ceux de l’humain, de l’expérience. Je montre, dévoile, expose, à partir du raisonnement. Je suis celui qui s’apprête à agir. L’aspect matériel fleurit, le bagage de la connaissance est aussi le trésor. Je suis prêt pour l’épreuve. L’énigme démultipliée. Les savoirs classés. L’épreuve est spirituelle et aboutit à un résultat concret. Il y a un risque d’erreur important, une duperie liée aux apparences. Les notions ne se travaillent pas en dehors de cette complexité. Croire qu’il n’y a qu’une réponse n’aboutit à rien. Il y aurait un sacrifice à faire. Ou un deuil. La force est puissante. Elle interdit et enferme. Elle refuse. Il n’y a pas de moyen d’agir. La créativité comme mise à l’ombre, emprisonnée. Je suis focalisé par un sujet qui n’est pas le bon, ou bien qui est composé d’autres données auxquelles je n’ai pas accès. Les coups sont violents. Le corps les ressent comme une trahison. Je forme l’image d’une autre autorité alarmante, qui trône, dont l’évocation fait souffrir. L’enfant roi, armuré, intouchable. Il met le dominant face à ses contradictions, lui rappelle l’ordre à suivre, la règle à respecter. On ne mélange pas. On ne confond pas. On n’inverse pas. On ne se dote d’aucun artifice. C’est une action de vérité. Peut-être des degrés de conscience. L’ennemi intérieur. Je suis plus frêle, prenant la mesure du chemin à parcourir, moins sûr de moi. Presque convaincu que l’image figurée est bien là pour tromper. Homme, femme, ange ou démon. Une trilogie. Ce qui règne règne absolument. Je pense au crime, évidemment. À ce qui peut aider dans la résolution, et que j’ai sous les yeux. « Nous invite, par la ruse sacrée, à substituer au perfectionnisme la notion d’excellence ». La voie est très active, conquérante. L’empreinte ne va rien concrétiser dans la conscience immédiatement. Elle est une règle du jeu qui s’installe. Tout parle plus fort. La lune. Du lever au coucher, toujours les mêmes questions. La trilogie parle. Au fur et à mesure, la lecture ne peut se faire qu’en correspondance. L’être enchaîné se libère. Ce n’est pas parce qu’il y a deux personnages qu’il y a deux identités. Tout est double ou pourrait l’être. Le trouble est aspect réceptif. Il y a un ordre dans les couleurs. Bleu, rouge, jaune. Ou jaune, rouge, bleu. C’est bien la lutte entre le dogme et la vie, la règle qu’il faut contester pour créer. On nous enchaîne dans des problématiques psychologiques alors qu’il n’est question que d’éveiller la sensibilité. Même si le tout est admirablement composé d’éléments interdépendants, une unité ne peut se confondre avec une autre. Elle doit avoir son indépendance, une force vitale autonome. Je laisse tomber les dépendances, s’évanouir les superstitions, les a priori grotesques directement associés du type : masculin pour la force, l’énergie, la réalisation matérielle ; féminin pour la sensibilité, l’accomplissement spirituel, la réceptivité. Cela conduit à nous faire croire que nous sommes prédéterminés. C’est nier l’extraordinaire puissance de la vie.

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