Monday, January 6, 2020

Chroniques de l'invisible - 001

J’écoute une voix et me laisse guider. Un aspect traditionnel et un aspect fantaisiste, car ce qui me plaît dans cette pratique, c’est d’allier le savoir et le récit recomposé. Un seul trait ne suffirait pas non à me dégager (je le suis) mais à me distraire sans craindre de m’ennuyer. Sans crainte de me lasser. C’est un jeu de construction. Une première rencontre qui s’enseigne mutuellement. Apprendre à reconnaître. C’est une première fois. Un début d’histoire. D’abord, le ressenti, comme une ouverture, une invitation qui va m’enseigner quelles sont mes intentions. C’est le premier arrivé dans ma vie. Beaucoup de douceur dans le visage. Un très bel équilibre. Mon alter égo, figure de l’auteur. Il a quelque chose de la forêt, du minéral, du fleuri. Le mystère est entier. Je prends le temps de le regarder. La couronne porte une spirale qui attire mon regard. Et le joyau, rouge, évoque un autre monde de connaissance auquel j’ai immédiatement accès. Savoir et clairvoyance. L’animal aux oreilles blessées. Pour le moment, je veux apprendre. Faire connaissance avec chacun, le temps que la fatigue s’installe. L’enfant. C’est donc bien un début. Il est entouré et heureux. Il accueille, prophétise. Un esprit souffle en lui. Il n’est ni fille ni garçon. C’est l’enfant souriant avec les roses du passé, figées, gelées, les roses du présent, apaisantes. Un oiseau de vie se nourrit du don. Je le reverrai lorsqu’il s’agira de se battre. Il prend le dessus sur les forces maléfiques ou contradictoires. Il est un amour rare. J’ai besoin d’explications, le fruit de ma recherche, justement. Je n’y ai presque plus d’intuition, si ce n’est ce qui parle en premier : l’ennemi ou l’obstacle. S’il est un devenir, il est merveilleux, merveilleusement complexe et merveilleusement puissant. Un combat se confirme. La maîtrise. Tout cela confirme au moment le plus riche et je n’oublie pas ce que je viens chercher, au centre : le début d’une nouvelle vie de jeu et d’amour. Les correspondances sont fabuleuses. C’est le même être métamorphosé, le même être enrichi. Entrer à nouveau dans l’étude ne me fait pas peur. Je suis très fier, très ému aussi. Ma première idée est de lier tout de suite l’étude et le récit. Je mesure de la même manière ce que cela m’enseigne de jouer et d’aimer, à nouveau, se risquer au réel. Le récit m’aide à transgresser. L’achèvement, le tout lié aux connaissances. J’en sais suffisamment pour comprendre. Harmonie et symétrie. C’est un socle qui ne me renvoie rien. C’est là que je m’établis, laissant l’émotion de côté pour l’instant. Peut-être ai-je à faire à quelque chose qui me dérange de penser, comme l’aspect pragmatique que je trouve constitutif à ma construction, d’une certaine manière, mais auquel j’aimerais apporter une dimension plus ludique, et plus ésotérique. C’est l’ancien qui me parle. J’apprends. Fin d’un cycle matériel. Entrée en créativité. Une autre dimension de conscience. Questions de l’au-delà du corps. Énergie créatrice. Aspects négatifs : refus d’identité sexuelle, impossibilité de faire le deuil, sensation d’avoir raté sa vie. Le niveau : je ne sais pas. J’hésite d’abord, comme un entre-deux. La symétrie est à nouveau déroutante. Un dynamisme m’amène d’un achèvement à une nouvelle étape. Je m’apprête à passer une étape, à entrer en action. J’apprends. La tentation. Chemin pour la connaissance de soi. Idéaux brillants. Prudence mais appel à dépassement. Ouverture de l’artiste à des sujets plus profonds. Choix à faire entre sexualité physique et spirituelle. J’ajoute : terre, terre, terre. Je suis décidément bien ancré. Ce qui se lie au récit est le même, correspondant à l’achèvement. C’est troublant. Quelque chose s’élève. Mineur-majeur. Je suppose qu’il y a en ce miroir de l’extraordinaire à explorer. Forces de l’inconscient, passion, créativité. La passion avant tout. « On a peur de ce que l’on désire ». Il y aura donc aussi à prendre en compte « ce qui se passe entre », ou depuis, puisque se pose tout de suite la question de la fréquence. Et puis, toujours : qu’est-ce que je fais de ce que j’entends. La beauté se présente en tout.

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