Tuesday, May 30, 2017

Le premier développement s’ancre dans l’imaginaire activé

Le premier développement s’ancre dans l’imaginaire activé, support de la volonté, où tout vient s’articuler pour aider à formuler une représentation du réel, avec la banalité du quotidien, l’espéré, comme déjà créé, déjà existant, est présent, suffit pour fonder une loi éphémère qui établit les autorisations et les interdictions de l’instant, mise en application dans l’inconnu, devenant un parcours libre de l’omniscience, dans un environnement restreint, une voix qui s’échappe, assume la coexistence, s’en nourrit, influencer légèrement, accueillir la différence non comme une résistance mais comme un apport, une marque de reconnaissance, le fruit d’une conversation, d’un débat sensible, appelant à ce que nous revenions à l’intrigue qui s’est interposée, en réincarnant ce qui ne se reproduira plus jamais, dans l’indéchiffrable continuité de tout ce que nous souhaitons présenter à celles et ceux qui se reposent, n’oubliant pas que cette rencontre est difficile, parce que le niveau d’exigence ne fait que croître, parce que nos fatigues ne sont pas les mêmes, parce que cette connexion réclame de multiples abandons, dans l’essence, la raison d’être, à ne pas savoir combien de temps durera cet arrêt de toute autre activité, ensemble, en travail, l’un enseignant l’autre, l’objet d’une réussite, juste pour nous, dans le plaisir d’assister à la réalisation du possible, sous nos yeux, sans enjeu, à voir passer l’expression angoissée d’autres voix, quand l’écriture prend forme, qu’elle désigne ce qui va perdurer, ce mystère, engagé, un trésor que nous chérissons, une avance sur le jugement, le déjà-dit, à ne pas chercher à perdre, au contraire, à guider, quand d’autres ne font qu’attendre, nous avançons, nous procréons, sans limite, nous inventons, trop loin, trop haut, trop long, pour surpasser, agir sur l’outil, aimer se distraire dans l’infini poétique de la virtualité, sans jamais avoir ni à détruire ni à conclure.

Friday, May 26, 2017

Pensée d’un point, dans l’univers poétique

Pensée d’un point, dans l’univers poétique, d’une pulsation silencieuse, comme une femme, ou plusieurs, ensemble, composées, dans l’ombre, en retrait, aidant à lire, à écrire, à chanter, à jouer, à dessiner, à parler, à marcher, dans une autre temporalité, quand il est si difficile de se relever, d’apprendre à recommencer, à partir de l’inconnu, du moindre signe perçu, l’enfance, tellement vive, tellement concentrée, le saisissement, immédiat, au point qu’un seul mot gouverne, avec ce besoin de le voir, comme un moteur, un centre d’émotions pures, une nécessité fondant l’histoire, des titres, répétés, des tentatives d’innombrables autres débuts, non plus pour masquer, mais pour encadrer, accompagner, un geste qui pourrait ne plus rien avoir à signifier que d’inscrire un état de l’être, opérant sur un territoire étendu, au cœur du sensible, pour que l’inavouable trouve une place que le trouble pourrait vouloir emplir en bâtissant une illusion du bonheur, alors qu’il suffit de le laisser paraître, l’inavouable, de le laisser apporter une douce impureté au déroulement de la phrase, comme un hasard, comme bercé par l’indolence d’un attachement, à toujours espérer que des liens se tissent, dans la vie, dans l’humain, là où l’utopie prend la forme d’un corps en repos admirant, au soleil, l’immensité du ciel, les bras en croix, les odeurs de pins, pensant à tout ce qui se diffuse dans l’air, invisible, à tous les mouvements qui permettent qu’il ne soit jamais statique, avec, au loin, les bribes de rires, de joies, les courses à travers des espaces sans barrière, à écouter ce qui s’écrit dans un tout proche avenir, annoncé par l’esprit, une hauteur, un point de vue, une sensation, une attirance, un choix, qui tous témoignent de l’intensité du désir.

Monday, May 22, 2017

Peut-être une manière différente de pleurer

Peut-être une manière différente de pleurer, quand l’émotion agit, seule, brûlant la gorge, qu’un moteur abîmé se remet à vibrer, parce qu’il n’en a pas fini avec le corps, inspirant profondément, si loin des durées raisonnables, plongé dans le sens, hurlant dans son propre paysage où toutes les enfances sacrifiées se bousculent pour dire leur angoisse, leurs peines, si proches de pouvoir devenir un sujet unique à force de multiplier leurs venues, comme des rappels à la conscience, rejetées, quand une main prend la chevelure, que les sons ne font plus que tourner, à s’arracher les oreilles, cette violence contenue, ces maux devenus permanents, de la tête, du ventre, ces odeurs déplaisantes, expulsées, emplissant les vêtements, les draps, les genoux douloureux d’être restés pliés, à ne plus savoir où tout s’est désaccordé, dans l’euphorie, dans l’échappée, pour lui demander d’arrêter, de sortir, de laisser les nuits remplir leur rôle, pour ne plus rien heurter, ne plus jamais rien dévaster.

Tuesday, May 16, 2017

Sur un chemin tracé où se joue la perpétuité

Sur un chemin tracé où se joue la perpétuité, l’écriture traverse un jardin empli de roses endormies, face au spectacle d’un ciel bouleversé, d’un vent glacé, constamment en appel, le mouvement des nuages, la vue si étendue qu’il n’y a plus d’éternité figée, seuls sur notre terre, nous composons avec l’émotion entière, une notion d’unité, avec celle qui a offert d’en guérir, d’en souffrir, l’un n’allant plus sans l’autre, parce que la souffrance est là et ne disparaîtra jamais, parce que le remède d’abord insensé, amer, livrant au regard de la clarté des mots, inquiétude, peur, angoisse, bonheur, paix, victime, femme isolée, femme abandonnée, jamais aimée à la hauteur de sa bonté, qu’il faut apprendre à déchiffrer dans l’instant, n’étant plus que vague émotionnelle, traversant le corps, mettant en mouvement une forme utopique d’équilibres, la notion, au rythme de la vie, transportée, créant des amalgames de hasards, des éléments qui, pour certains, tenteront la sédimentation, et, pour d’autres, un autre voyage, une nouvelle tentative, d’autres alliances, pour nourrir celles et ceux qui n’ont plus de pensée, plus de lieu où l’imaginaire reconstitue des fragments du réel, pour résister à l’incompréhension, aux mystères de ces rêves où tout masque, tout détourne, tout remplace, tout signifie, tout prend corps, y compris le silence, y compris l’oubli.

Friday, May 12, 2017

Nous serions capturés par une énergie féconde

Nous serions capturés par une énergie féconde, dans le calme, écoutant toutes les douleurs des autres mondes s’exprimer, les manifestations de tous leurs empêchements, à ne vouloir aboutir qu’à une seule solution, l’objectif, barrant la route à toutes les autres formes, et déjà, nous nous laisserions faire par la nécessité de constamment dresser des bilans, faire œuvre de témoignage, alors que nous sommes emportés dans un autre flux, celui des thèmes inlassablement répétés et variés, pour inscrire leur éternité dans le corps, dans la sensation que nous avons de l’espace intérieur, vastes façades d’un royaume d’harmonies résonnantes où des vies passent ne sachant pas qu’elles montrent leur lassitude, avec la réincarnation d’esprits venus des profondeurs de l’être, et des anges, suspendus dans la douceur de l’air, ne faisant plus que reproduire avec lenteur la mélodie de nos désolations, quand d’autres dorment, d’autres partent, le veilleur, attaché au déroulement de la forme, jusqu’à admirer le moment où nous pensons : c’est fini.

Monday, May 8, 2017

Le langage ne fait plus qu’employer un vocabulaire restreint

Le langage ne fait plus qu’employer un vocabulaire restreint, devenant véhiculaire, dans l’air que nous respirons, les bruits que nous entendons, un pont entre toutes les pensées, une sorte de ciel englobant les territoires paisibles où chacun se promène, près de son propre rivage, au pied de sa propre montagne, au centre de sa propre forêt, ne voyant plus ce qui a si longtemps été cherché comme un obstacle mais comme un point de rencontre, le rendez-vous de la quiétude, les bouleversantes larmes de celle qui découvre si tardivement qu’elle vient de perdre la personne qu’elle a le plus aimée en découvrant son amour, le dévoilant, le jour où elle s’est penchée, une dernière fois, sur la dépouille d’un corps qui ne contenait plus aucune âme, plongeant dans les traces de l’être pour ne plus faire que reconstituer l’impossible présence, trouvant, dans chaque métaphore, la puissance d’un sentiment qu’elle se persuade d’avoir perçu, se sentant prête à être celle qui saura perpétuer le souvenir de multiples intentions qui semblent lui avoir été destinées parce qu’elle les comprend comme une langue qu’elle a toujours parlée, une sonorité qu’elle a toujours entendue, une voix d’un réel qu’elle a vécu.

Tuesday, May 2, 2017

« Nous ne voulons pas être oubliées »

« Nous ne voulons pas être oubliées », nous disent les paroles, quelle que soit la teneur des propos transportés, quel que soit le contenu, quelle que soit la manière employée, quel que soit le nombre de fois où elles ont été répétées pour transformer leur environnement jugé hostile à leur image, là où pourrait se reconstituer le conflit intérieur en alimentant les structures de l’angoisse pour se voir effrayés par l’impression que nous diffusons, de plus en plus inquiets, la vie, comme finalité impossible à admettre, parce qu’il n’y en aura qu’une, parce qu’au moment où nous nous rendons compte de sa réalité, nous nous voyons nous dégrader, n’ayant plus qu’à apprendre, entourés de tous les âges de l’enfance, à finir, à déposer des marques à qui nous investissons le rôle de maintenir l’existence dans la longévité des vies qui nous succèdent et que nous aurons, pour certaines d’entre elles, rencontrées, avec lesquelles nous aurons partagé, qui témoigneront, transmettront, enrichiront, quand nous ne serons plus qu’une simple émotion.