Friday, February 28, 2020

Chroniques de l'invisible - 054

Ce qui était vu hier comme un devenir n’est devenu à ce rythme que le plus récent passé où la mémoire trouve encore de nombreux détails. Ainsi, tout laissé comme tel n’aurait plus de signification. Voici le devenir et ce qui s’est passé. En même temps. On se demande qui trompe qui. C’est l’intrigue. Quelqu’un trompe quelqu’un pour protéger ou pour détourner. Ce qui est relativement similaire. La lecture devient ce retour nécessaire au présent. Assimiler tout ce qui a eu lieu, l’adapter également. De nouvelles questions se formulent. Je les vois défiler comme je vois défiler l’intensité du vivant, la manière que j’adopte pour traverser tout cela, sans heurt pour la pensée car je suis en train de réaliser ce qui fut rare jusqu’à il y a peu, qu’il est possible, oui, sur le long terme, de n’avoir qu’une zone de partage fort délimité, longtemps négocié, mais pour une longue partie, ce n’était ni de ma faute ni de mon fait. Il fallait tout de suite établir un rapport entre deux êtres alors qu’il suffit de se souvenir des périodes où je désirais être libre, n’avoir qu’à m’occuper de ce qui me semblait être le plus sensible. Ce serait à nouveau reconquérir les pages délaissées parce qu’il fallait s’interposer dans le monde socialiser. Le constat est terriblement sévère pour les paroles que je perçois ou les attitudes que j’aperçois, toutes en total décalage, se laissant berner par la nécessité d’être celle ou celui qui en saurait plus sur ce qui ne nous concerne absolument pas. De mon côté, je continue à laisser vibrer les hasards.

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