Friday, May 15, 2020

Chroniques de l'invisible - 131

À ce point, il est rare que je le perçoive ainsi, c’est peut-être même la première fois. Je connais des pensées où tout s’articule parfaitement, scénarios parfaits. Le fait qu’il n’y ait plus rien de négatif. Ça, c’est nouveau. Le temps, étrangement étendu, dans la même case mais pleinement habité, et ce qui aurait pu être un paradoxe – c’est sûrement cela qui me donne envie d’essayer d’expliquer – après des heures et des heures d’une extrême violence. Sûrement l’effet d’un appel que j’écoute depuis longtemps sans décider de le définir, la nécessité d’un départ vers un territoire a priori étranger où je serai plus à l’aise malgré une nécessaire adaptation. Le point déséquilibre quelques-unes de mes habitudes mais là aussi il est rare que je n’aille pas plus loin. Je m’étais juste trompé sur le niveau de base, cet élément si difficile à évaluer lorsque le désir fait que des notions s’acquièrent très rapidement, mettant à jour mes connaissances, alors que quelques bases (de celles que tout le monde semble connaître) ne seront jamais acquises persuadé que je suis qu’elles sont incluses dans la pensée contemporaine, y compris la mienne. Je n’ai pas pu faire sans pour aboutir où je suis et ne suis de ce point de vue pas moins bien loti qu’un autre.

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