Ce serait l’option 1 : se sacrifier sous les bombes, manquer d’être blessé à chaque occasion, plonger, donc, dans les panneaux. Option 1, pour désigner celle qui vient en premier. Il faut d’abord le faire. Ensuite ce sera l’option 2. Au fond, c’est une étape et non une option. Si, si, c’est une option. Les deux sont présentes, mais la 1 gagne toujours. Pour le moment, elle gagne toujours et tous les matins au réveil, la liste des sacrifices défile sous mes yeux avec ses risques, et je suis très en colère. En colère à cause du panneau. Obligation de coller l’être en soi, de se découvrir. En colère contre l’organisation collective qui scénarise à partir de la peur. Ainsi cela ne s’arrêtera jamais, quelles que soient les circonstances. Cependant, et c’est immédiat, ce que j’apporte, l’autre voix, est considérée. Je mesure à quel point c’est nécessaire et je n’ai aucun regret. Il fallait l’option 1 d’abord. Il fallait se positionner. Maintenant, c’est fait, l’option 2 est plus facile à réaliser. Elle comporte moins d’éléments liés à la sédition ou à quelque autre prise de risque.
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