Je n’y avais pas pensé à ce point que se reposerait durant une longue période la même question avec telle une mise en demeure de réussir la même porte s’ouvrant dans ce qui ne semble fait que pour perdre l’esprit. L’exercice disciplinaire a aujourd’hui cette fonction et je viens à nouveau de plonger dans le panneau du héros qui vient mettre le monde à l’unisson de son désir. S’immiscer dans la pensée, tel que je l’ai conclu hier n’a rien à voir avec programmer celle des autres mais bien de mettre à son service mon espace intérieur désormais suffisamment protégé pour ne pas avoir à toujours mettre en danger quelques-unes de mes avancées dans ce domaine. Si dans ces pages s’expriment des paradoxes, je le dois au mystère qui nous tient éveillés alors que plus rien n’est prêt à recevoir mes formulations utopistes. Compter trois jours avant de réagir à la colère. J’ai appris à le faire depuis longtemps. Compter trois jours avant de réagir à l’angoisse. C’est raté pour cette fois. Ce qui est bien, c’est que je le sais. Raté. Un coup pour rien. Peu d’importance. J’aurai ce comportement étrange. À distance. Disparu. Envolé. Je viens de participer de plein gré et je le regrette. J’aurais dû écouter l’impression qui s’inscrit maintenant. Je voulais peut-être uniquement la vérifier, lui donner une plus grande valeur. Ces mots qui ne seront plus connectés qu’à une mémoire passive, lorsque je les retrouverai, ce qui n’est plus sûr à présent, car ça aussi, c’est différent. Il y aura ce lieu sans qu’il devienne un autre, sans que je repasse par-là, pour n’aller plus que de l’avant, ne plus faire que générer des occasions mieux ressenties de faire fiction de soi à partir d’un seul extrait de moi.
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