S’il est question de s’avancer, dans le silence, pour éviter d’avoir à toujours reproduire sans jamais se soucier ni de l’impact ni de ce que cela sera après, justement, lorsque le calme sera revenu, c’est qu’il se décide une voie décalée, on ne faisait pas cela de cette manière, on racontait, c’était simple, presque rien à rajouter, ah ! ce plaisir, renouvelé sans mesure, peu d’indications, à peine, effleuré, sans ralentir mais en diminuant, comme on dit, poco a poco, sospiroso, pour faire, plus délicat, apparaître ce dont je désire l’expression, de tout ce qui reste, sans violence, cela ne peut pas être constant ou alors je serais en train d’élaborer, de contrer le mouvement naturel, inutile de se mentir, c’est ainsi, cela n’a rien à voir avec le fait que je me suis organisé pour que cela soit possible, même si j’aime que l’option génère une grande partie, il faut du vide à cet endroit-là, et étrangement j’ai commencé comme ça, tout est vide, précisément, j’ai cessé d’essayer de comprendre comment cela travaille, ou plutôt, ce que j’ai compris, c’est qu’il fallait ce laisser-faire, de toute façon, c’est enclenché, les détails se joignent les uns aux autres, se confrontent, se distinguent, s’installent ou partent, ou se diffusent. Le plus important sera d’être là quand il le faut et non avec ce que j’aurais dû ou ce que d’autres (souvent imaginés), ce que j’aurais cru que d’autres (imaginés), attendaient de moi. La place pour cela est bien plus vaste que ce que l’on croit. Évidemment qu’on se prépare. Rares sont les surprises à moins d’un piège ou d’un contrôle inopiné (ce qui est presque identique). J’imagine donc que cette attention va se redoubler et ce sera terrible. Le « trop tard » sonnant le glas de tout. Il ne faut pas m’en vouloir. Je voulais me mette à jour, façon journaliste stagiaire payé au lance-pierre faisant son job pour assurer la mondanité de son milieu. Y être brillant. Facile. Apprendre deux trois phrases par cœur, lire deux trois infos récentes, rajouter « particulièrement en ce moment », s’excuser si la situation dégénère d’être un peu chamboulé (prévoir à ce propos d’arriver mal peigné) et bien sûr rire démesurément de tout même si l’on ne comprend pas. Parce que ce qui a provoqué un conflit, jadis, c’était de se voir a posteriori, comme jugé, comme grossièrement caricaturé, on n’aimait pas que l’un d’eux se défausse sur le reste de la grande communauté qui jusqu’à ce jour n’a fait que s’aimer, alors que désormais c’est se voir a priori, avant même l’action, le fameux « avant tout », plein de tous ces corps d’ombre, de ces désirs, de ces évocations.
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