Monday, November 28, 2016

Univers déployé de l'imaginaire



Univers déployé de l’imaginaire quand les grands tourments viennent de traverser plusieurs heures d’incertitudes, pour finir là, inchangé, après avoir lutté contre la culpabilité, trop de souvenirs remués, une volonté passive de se laisser conduire dans une image d’isolement, en route, pourtant, vers un monde déjà quitté d’idéaux trompés, fruit du paradoxe de l’addiction, aimer comme espérer, au bout d’une chaîne, à la croisée des souffrances, le signe qu’une force a agi, une confiance retrouvée grâce à l’honnêteté, de fait, de nouvelles amitiés liées pour s’adresser en dehors de fictives allusions, s’il avait été possible, plus tôt, de mieux adapter l’exigence, de faire que tout recommence à un niveau accessible de l’écoute, pour que l’exercice redevienne un moment choisi, la phrase s’immisçant dans son propre décor, mue dans sa propre action, le sujet apparaissant au détour d’une vision, ciel voilé, fraîcheur de la fin d’une saison heureuse, le long des jambes, un point d’étape de l’ascension, quand tous les dangers sont passés, au bord d’un lac, fleurs blanches éparpillées, une capuche sur la tête, l’air pur de la haute montagne, nageant en pleine nature, l’effort renouvelé pour aller, plus loin, surtout, plus loin, non pour fuir mais pour réussir, collectivement, à conduire la barque des insomnies vers d’autres paysages instantanés, tirés des profondeurs de l’émotion, comme le théâtre ouvert d’une grande plage de forêts intimes, cherchant à traduire en langage poétique ce que c’est que d’avoir été dévasté, bombe insensée, au cœur de l’innocence quand, rescapé, il n’y a plus qu’un verbe : continuer.